Une pharmacienne partage avec nous les questions qui lui sont le plus souvent posées afin de savoir comment éviter les grossesses indésirables (les différents modes de contraception) et les maladies sexuellement transmissibles (préservatifs et traitements contre les MST).
Je trouvais important d’avoir l’avis des pharmaciens puisque dans de nombreux cas de figure ce sont eux qui seront les interlocuteurs de nos adolescents.
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Sommaire du podcast
Si vous souhaitez choisir/reprendre le podcast à un moment précis…
02:04 : Questions fréquemment posées en Pharmacie
04:15 : Période du cycle le plus « à risque » pour une grossesse
05:46 : Différents modes de contraception pour les femmes
07:47 : Le DIU dispositif intra-utérin propose une double protection
10:57 : Rendez-vous chez le gynécologue et examen gynécologique NON obligatoires
12:45 : Méthode contraceptif pour les hommes
14:39 : Avis de notre pharmacienne sur les méthodes contraceptives alternatives
15:48 : Méthodes contraceptives d’urgence (pilule du lendemain).
16:53 : Méfiance en cas d’oubli de pilule contraceptive !
17:51: Pilule du lendemain gratuite pour les mineurs (sans présentation de la pièce d’identité)
19:39 : Interruptions Volontaires de Grossesse (IVG)
20:31 : Lutter contre les maladies sexuellement transmissibles ?
20:53 : Le fémidon, le fameux préservatif féminin
22:46 : Les méthodes contraceptives protègent-elles des maladies sexuellement transmissibles ?
24:01 : Existe-t-il une solution d’urgence contre les maladies sexuellement transmissibles ?
26:41 : Un traitement préventif contre le virus du SIDA (VIH) à prendre avant un rapport non protégé (PrEP)
30:52 : Sources d’information conseillées par notre pharmacienne
32:16 : Inscrivez-vous à notre conférence en ligne sur les contraceptions et les préservatifs
Synthèse sur mon enquête sur la contraception et les préservatifs
J’ai eu la chance d’être contactée par Céline Verrier Michel, une pharmacienne adjointe en officine et qui réalise régulièrement des interventions de pharmacologie auprès des élèves infirmiers.
Mon habitude est de commencer par la fin. Mais dans cet épisode, si vous vous en arrêtez à la synthèse vous allez perdre tout l’intérêt de la conversation que j’ai eue avec cette pharmacienne. Elle répond à toutes les questions que ses client(e)s lui posent en pharmacie.
Savez-vous qu’il existe 12 méthodes contraceptives pour les femmes et deux pour les hommes ? Qu’en cas de problème vous avez bien sûr la fameuse pilule du lendemain.
Contre les maladies sexuellement transmissibles, il n’y a que le préservatif qui est véritablement efficace. Mais là aussi il y a le très connu préservatif dit masculin, mais savez vous qu’il existe également des préservatifs internes dits féminins ? J’ai également appris qu’il existe une solution d’urgence en cas de rapports non protégés afin de se prémunir des maladies sexuellement transmissibles. Il s’agit d’un traitement que vous pouvez acquérir en tout anonymat…
Retranscription du podcast et liens vers mes sources
Questions les plus fréquemment posées en Pharmacie autour de la contraception
Céline, notre pharmacienne :
Points qui ne sont pas forcément toujours bien connus du public.
- Méconnaissance de la période au cours du cycle d’une femme pour laquelle il est plus risqué d’avoir un rapport non protégé. Elle est en gros à la période de fertilité pendant le cycle d’une femme, ça c’est un des premiers points
- Moyens d’accès à une contraception
- Modes de contraception d’urgence : savoir qu’il en existe plusieurs et qu’il y a plusieurs recours
- Les différents moyens d’accès à une interruption volontaire de grossesse
Photo d’une femme qui ne sait pas de Robin Higgins de Pixabay
Alex de ISDD : Déjà, ce qu’il faut peut-être commencer à se dire c’est que normalement on est censé se protéger tout le temps…
Céline, notre pharmacienne : Alors on est censé se protéger tout le temps, oui. Il faut savoir que parfois pour les premiers rapports sexuels, les jeunes femmes n’ont pas forcément eu le temps ou la possibilité d’aller déjà consulter un médecin pour avoir une contraception. Donc effectivement ce n’est pas toujours…
Effectivement le mieux est d’avoir une contraception durable mise en place, mais il y a parfois des freins à la mise en place de cette contraception durable, soit pour des convictions personnelles, soit pour des difficultés d’accès, soit pour des difficultés d’information.
Période du cycle le plus « à risque » pour une grossesse non désirée
Céline, notre pharmacienne : la période la plus « risquée » elle est variable d’une femme à une autre puisqu’on n’a pas toutes les mêmes cycles .
Il y a des femmes qui ont des cycles qui sont assez courts, c’est à dire de 21, 24 ou 25 jours. Du coup, les cycles sont assez courts et les règles reviennent régulièrement. Et il y a des femmes qui ont des cycles beaucoup plus longs qui sont de 30-35 jours.
Donc la période de fertilité en général elle se situe à la moitié du cycle c’est-à-dire si on prend l’hypothèse théorique d’un cycle de 28 jours qui en réalité n’est pas le cas d’un certain nombre de femmes. Si on prend cette hypothèse théorique là, on tombe entre 12, 13, 14 jours après le premier jour des règles.
Visuel issu du site clearblue afin de déterminer la période de fécondité d’une femme, la période la plus propice pour débuter une grossesse.
La difficulté en fait c’est que la période de fertilité, on ne la connaît jamais sauf à faire des tests d’ovulation.
C’est pourquoi avoir une contraception efficace permet de ne pas avoir à se casser la tête. Parce que sinon on ne la connaît qu’à posteriori.
Les différents familles de contraception pour les femmes
Alex de ISDD : Les modes de contraception il y en a beaucoup. Pour les femmes d’après mes recherches il y en a au moins une douzaine. On connaît surtout la pilule mais il n’y a pas que la pilule qui est disponible pour les femmes.
La pilule n’est pas la seule contraception disponible pour les jeunes femmes qui n’ont pas encore eu d’enfant
Céline, notre pharmacienne : Non il y a beaucoup de moyens de contraception effectivement et ça c’est aussi un point de méconnaissance. Je vois beaucoup de femmes qui me disent qu’elles ne supportent pas la pilule et qui ne savent pas que d’autres moyens de contraception existent ou tout au moins qu’ils sont aussi envisageables pour elles.
Je m’explique. Jusqu’à il y a quelques années, on n’envisageait pas ou c’était très peu envisagé de proposer un DIU au cuivre (un Dispositif Intra-Utérin au cuivre) à des jeunes femmes qui n’avaient pas eu d’enfants.
C’était plus une position finalement qui n’était pas suffisamment argumentée sur le plan scientifique. Il y avait une crainte d’augmentation des infections sexuellement transmissibles chez ces femmes-là.
Mais après c’est quelque chose qui a beaucoup évolué. Donc il y a encore beaucoup de jeunes femmes qui pensent qu’elles ne peuvent pas avoir un DIU au cuivre.
Alors que maintenant on sait très bien que même une jeune femme qui n’a pas eu d’enfant donc une Nullipare est susceptible d’avoir un DIU au cuivre si elle le souhaite.
Le DIU (Dispositif Intra-Utérin), la contraception qui propose une double protection
Céline, notre pharmacienne : Alors il y a deux types de DIU.
Tu vas avoir les dispositifs intra-utérins au cuivre qui sont les anciennes générations.
Et tu as des nouveaux dispositifs intra-utérins qui délivrent des quantités d’hormones. Donc je crois qu’il en existe trois de mémoire. Ces trois dispositifs intra-utérins qui sont hormonaux ont des dosages différents d’hormones.
Donc là on va avoir une double contraception, un double effet contraceptif avec à la fois la méthode barrière du dispositif intra-utérin et en même temps une libération hormonale qui va agir aussi sur l’ovulation.
La méthode contraceptive barrière.
Alex de ISDD : Donc ça ce sont les préservatifs, le diaphragme et la cape cervicale. En fait c’est pour empêcher les spermatozoïdes de pénétrer dans l’utérus ?
Céline, notre pharmacienne : Oui de pénétrer dans l’utérus via le col de l’utérus, tout à fait.
Les méthodes hormonales et non hormonales
Céline, notre pharmacienne : Et là je pense que ce qui est important de souligner c’est que en fait il y a une grande diversité de méthodes contraceptives hormonales aussi. C’est à dire que tu n’as pas que la pilule.
Tu as l’implant, tu as le système intra-utérin donc le DIU avec hormones, tu as les patchs, tu as l’anneau vaginal. Donc c’est assez vaste en fait .
Le point sur lequel il faut insister à mon avis c’est qu’il y a quand même une grande diversité de contraception féminine et que ce n’est pas parce que tu en as essayé une qu’il n’y en a pas d’autres qui te conviennent.
Il y a même différents types de pilules.
Alex de ISDD : D’accord, il faut en parler soit à son médecin soit à son gynécologue.
Céline, notre pharmacienne : Bien sûr, tout à fait, ou sage-femme.
Alex de ISDD : Ou dans un planning familial…
Céline, notre pharmacienne : Oui, ainsi que dans les centres de planification.
Les méthodes de contraception irréversible
Céline, notre pharmacienne : la ligature des trompes et la vasectomie.
S’il faut une ordonnance pour avoir une contraception durable, un rendez-vous chez le gynécologue et l’examen gynécologique ne sont pas obligatoires
Alex de ISDD : Est-ce qu’il est obligatoire d’avoir une ordonnance pour avoir une méthode contraceptive durable ?
Céline, notre pharmacienne : Alors oui il faut une ordonnance J’aimerais insister sur un point qui me paraît essentiel. Dans l’esprit de pas mal de jeunes femmes pour avoir accès à une contraception quelle qu’elle soit il faut passer nécessairement par un gynécologue.
Votre contraception peut aussi s’obtenir auprès de votre médecin traitant. Certains médecins traitants font d’ailleurs de la gynécologie de routine donc ils peuvent pratiquer par exemple les frottis pour suivre le dépistage du cancer du col de l’utérus.
Les sages-femmes peuvent également suivre tout ce qui est santé gynécologique de la femme pareil en routine.
Photo de Darko Stojanovic de Pixabay
Il faut aussi dire aux jeunes filles que pour la prescription notamment d’une contraception hormonale par voie orale donc une pilule, il n’y a pas forcément nécessité d’examen gynécologique avec toucher vaginal. La seule chose c’est souvent de vérifier les sources de contre-indication et éventuellement une prise de sang pour rechercher des facteurs de risque qui contre-indiquent une pilule orale.
Il n’y a pas forcément l’obligation de passer par un gynécologue ni de réaliser un examen gynécologique pour obtenir un moyen contraceptif.
Céline Verrier Michel, pharmacienne et adjointe en officine
La contraception des hommes
Alex de ISDD : Alors on a beaucoup parlé de méthode contraceptive pour les femmes mais il en existe également pour les garçons.
Céline, notre pharmacienne : Alors les méthodes contraceptives pour les garçons sont quand même beaucoup plus limitées.
Il y a le préservatif d’abord bien sûr.
Il y a la vasectomie qui dans certains pays est le moyen de contraception le plus répandu.
Zoom sur la vasectomie (contraception irréversible pour les hommes)
Céline, notre pharmacienne : Il faut savoir que la vasectomie est très efficace.
C’est complètement indolore pour les hommes. Il n’y a pas du tout d’effets indésirables de castration. En réalité on ligature juste les deux canaux déférents qui empêchent les spermatozoïdes de se mélanger avec le liquide spermatique.
La vasectomie présente beaucoup moins de complications que son équivalent chez la femme qui est la ligature des trompes.
C’est une bonne méthode de contraception.
Photo de vasectomie.net
Alex de ISDD : Mais c’est définitif !
Céline, notre pharmacienne : Une vasectomie est définitif effectivement. Cela peut s’envisager au sein d’un couple où la femme aura supporté la charge de la contraception pendant une partie de sa vie reproductive on va dire. Et puis qu’arrivé à un moment ce soit l’homme qui prennent aussi le relais, ça peut s’entendre. Il y a un partage de cette charge, ça peut s’entendre.
Alex de ISDD : Chez des adultes ; pas du tout chez des adolescents. Chez des adultes, quand l’envie d’enfant n’est plus.
Avis de notre pharmacienne sur slips chauffants et les autres méthodes contraceptives alternatives
Alex de ISDD : J’ai découvert les slips chauffants.
Céline, notre pharmacienne : Alors les slips chauffants je ne crois pas que le recul soit très bon.
Je pense que toutes les méthodes alternatives (slips chauffants, le retrait, la méthode des températures ou la glaire cervicale) sont des méthodes qui ont des résultats moyennement satisfaisants en termes de contraception.
Photo trouvée sur le site LCI
Donc il faut être au courant de leurs limites. Savoir que ça ne peut pas constituer une contraception qui est vraiment bien efficace. Ne les envisager que si on est prêt à prendre le risque d’une grossesse.
Un slip chauffant pour l’instant… on ne sait pas en plus s’il n’y a pas des effets indésirables du fait que les testicules soient à une température qui est trop chaude.
Donc, voila : je ne me lancerai pas dans quelque chose comme ça.
Pour en savoir plus sur le slip chauffant : cliquez ici.
La contraception d’urgence.
La pilule du lendemain
Alex de ISDD : Donc là pas besoin d’ordonnance.
Céline, notre pharmacienne : Alors, pour les méthodes contraceptives d’urgence, il y en a de deux médicaments différents qui n’ont pas tout à fait les mêmes indications.
Tu peux prendre la première jusqu’à trois jours (72h) après le rapport non protégé, le plus tôt étant le mieux.
La deuxième par méthode hormonale, peut se prendre jusqu’à cinq jours après le rapport non protégé.
Et il faut savoir aussi et cela me paraît très important que la pose d’un dispositif intra-utérin au cuivre dans les cinq jours qui suivent un rapport non protégé permet d’à la fois assurer une contraception d’urgence et une contraception durable.
Photo sophiamoss de Pixabay
Méfiance en cas d’oubli de (seule) pilule contraceptive sur toute la plaquette
Céline, notre pharmacienne : Autre chose que je voudrais signaler c’est que lorsqu’on a un rapport à risque par exemple lors d’un oubli de comprimés de pilule.
Il faut savoir que le rapport à risque n’est pas simplement le rapport qui va suivre cet oubli de pilule. Si par exemple tu prends ta pilule tous les jours que tu l’a oubliée hier mardi, il faut considérer que le rapport à risque peut avoir lieu dans les jours qui précèdent l’oubli. En effet, il faut prendre en compte la durée de vie des spermatozoïdes dans les trompes.
Par exemple, si tu oublies ta pilule mardi, que tu as eu un rapport lundi, il faut considérer que le rapport de lundi est à risque et donc il faut prendre une contraception d’urgence.
La pilule du lendemain (contraception d’urgence) est gratuite pour les mineurs (sans présentation de la pièce d’identité)
Céline, notre pharmacienne : Les méthodes contraceptives d’urgence sont remboursées par la sécurité sociale sur présentation d’ordonnance.
Elles sont pour les deux méthodes hormonales dont j’ai parlé disponibles sans ordonnance directement demandées par la jeune femme ou par un jeune homme qui vient pour sa compagne.
Il faut savoir que les méthodes de contraception d’urgence hormonales sont gratuites si elles sont dispensées à une mineure, sans que le pharmacien ne vérifie l’identité et l’âge de la patiente.
Céline Verrier Michel, pharmacienne
Photo jeune fille anonyme par Andrew Neel from Pexels
C’est important de le signaler. Si votre pharmacien vous demande alors que vous venez chercher une contraception d’urgence et que vous êtes mineure et que votre pharmacien vous demande votre carte d’identité pour vérifier que vous êtes bien mineure, il n’en a pas le droit.
Peut-on prendre régulièrement la pilule du lendemain/une contraception d’urgence ?
Céline, notre pharmacienne : Alors elle doit rester exceptionnelle, mais il n’y a pas forcément de risque à prendre plusieurs fois dans un même cycle une pilule du lendemain.
Le risque est qu’elle soit moins efficace qu’une contraception durable.
Il faut savoir qu’une pilule du lendemain décale aussi la période des règles : elle peut les avancer ou les retarder. Cela rend un peu plus compliqué le fait de s’y retrouver dans son cycle.
Ce n’est pas à conseiller comme méthode de contraception durable. Le mieux c’est quand même d’avoir une contraception durable au long cours.
Que savoir pour les Interruptions Volontaires de Grossesse (IVG)
Le site officiel sur l’IVG du gouvernement : c’est ivg.gouv.fr, cliquez ici pour y accéder (méfiez vous du site ivg.net qui, d’après les témoignages, ne ferait pas preuve de neutralité et serait plutôt anti-IVG. Gardez votre libre arbitre).
Céline, notre pharmacienne : Les centres de planification familiale qui sont à distinguer du planning familial qui est une association.
Le centre de planification familiale réunit des médecins. C’est un centre où les femmes peuvent avoir une initiation de contraception ainsi que d’une orientation dans le cadre de choix d’une interruption volontaire de grossesse.
Donc ça me paraît important à souligner et peut-être mettre un lien en relation avec les centres de planification familiale.
Pour en savoir plus sur le planning familiale et les centres de planification : cliquez ici
Comment lutter contre les maladies sexuellement transmissibles ?
Alex de ISDD : Alors j’aimerais maintenant qu’on aborde la question des préservatifs.
Pour être honnête, à 43 ans, je ne connaissais pas les préservatifs féminins.
Céline, notre pharmacienne : Le préservatif féminin ce n’est pas forcément quelque chose que je connais très bien. Je ne suis pas tellement en mesure de donner beaucoup d’éclaircissements à ce sujet, désolée.
Le fémidon, préservatif interne/préservatif féminin : avantages et comment l’utiliser
J’ai trouvé un excellent tuto que je vous recommande sur l’espace santé des étudiants de Bordeaux.
Nolwenn et Valentin nous font une petite démonstration du fémidon. C’est très bien fait et… très parlant.
Ils donnent également plusieurs raisons d’utiliser le préservatif féminin plutôt que le préservatif externe classique :
- Le fémidon s’utilise aussi bien pour une pénétration vaginale que pour une pénétration anale (mais ça c’est un petit peu comme le préservatif externe)
- Il n’y a pas de latex donc aucune allergie avec le préservatif féminin
- C’est un excellent conducteur de chaleur donc il proposerait beaucoup plus de sensations que les préservatifs en latex
- L’anneau extérieur peut stimuler le clitoris
- Il ne sert pas le pénis donc aucune gêne pour votre partenaire masculin
- Il peut se poser bien avant le rapport sexuel. C’est pour moi certainement le plus grand avantage du fémidon : nous n’avons pas besoin d’interrompre le câlin pour de sombres questions logistiques… 🙂
- Et contrairement au préservatif masculin, il n’a pas besoin d’être retiré immédiatement après l’éjaculation.
Pour en savoir plus sur les préservatifs féminins depuis le très sérieux site de l’institut national de la prévention et de l’éducation pour la santé, cliquez ici
Les méthodes contraceptives protègent-elles des maladies sexuellement transmissibles ?
Céline, notre pharmacienne : Le préservatif protège à la fois des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées.
Alex de ISDD : D’accord, mais c’est le seul.
Céline, notre pharmacienne : Oui, c’est le seul.
La pilule ne protège pas des infections sexuellement transmissibles.
Le DIU (Dispositif Intra Utérin) ne protège pas des infections sexuellement transmissibles.
Voilà, rien ne peut protéger des infections transmissibles si ce n’est le préservatif.
Photo de Sasin Tipchai de Pixabay
Il faut savoir que ces infections transmissibles sont transmises par les fluides corporels donc le sperme aussi par les sécrétions vaginales, par le sang. Cela peut être le cas lors d’un rapport anal par exemple et que lorsqu’il y a une mise en contact de deux fluides corporels il peut y avoir un échange de germes pathogènes. Il n’y a que des méthodes qui font barrière à cet échange de fluides corporels qui peuvent limiter les maladies sexuellement transmissibles et la transmission des maladies sexuellement transmissibles.
Existe-t-il une solution d’urgence contre les maladies sexuellement transmissibles en cas de rapport non protégé ?
Alex de ISDD : En termes de maladies sexuellement transmissibles, il n’y a pas une solution d’urgence à faire après un rapport non protégé ?
Céline, notre pharmacienne : Tu as quand même la possibilité après un rapport non protégé d’avoir recours à un traitement post exposition qui est une prise d’antirétroviraux pour éviter les contaminations par le virus du sida !
Ce traitement post exposition doit se prendre dans les 48 heures après un rapport non protégé. Il se prend pendant un mois après ce rapport non protégé.
C’est fondamental de le dire. Si vous avez un rapport non protégé vous avez encore cette possibilité et vous ne pouvez du coup pas éviter toutes les infections sexuellement transmissibles mais éviter la transmission du VIH.
Alex de ISDD : Je ne le savais pas.
Le traitement (SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles) à prendre après un rapport non protégé
Alex de ISDD : Comment ça s’appelle si jamais on a besoin de le trouver en pharmacie ?
Céline, notre pharmacienne : On ne peut pas le trouver du tout en pharmacie ! Ce sont des traitements qui sont des antirétroviraux. Ce sont des médicaments de trithérapie en fait. Et donc c’est absolument dispensé dans un centre ou auprès d’un médecin.
Depuis le 1er janvier 2016 les CDAG (Centres de Dépistage Anonyme et Gratuit) et les CIDDIST (Centres d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles) changent progressivement de nom. Ils se regroupent pour ne former plus qu’une seule et même entité : les CeGIDD (Centres Gratuits d’information, de Dépistage et de Diagnostic, à prononcer “cégid“). Cliquez ici pour en savoir plus et trouver un CeGIDD
Enfin, certains centres de planification donnent également accès aux traitements de post-exposition. Pour en savoir plus sur le planning familiale et les centres de planification : cliquez ici
C’est super important de le savoir.
Il y a quand même beaucoup d’infections sexuellement transmissibles pour lesquelles on a des traitements. Une fois que la maladie est déclarée. C’est moins grave, c’est embêtant mais tu as quand même ce recours-là et la question n’est pas du tout stupide d’ailleurs puisque ça permet d’en parler.
Un traitement préventif contre le virus du SIDA (VIH) à prendre avant un rapport non protégé : PrEP
Céline, notre pharmacienne : Il faut savoir qu’il existe maintenant des traitements appellés la PrEP (prophylaxie pré-exposition) prescrit par un médecin dans un CeGIDD.
Ce traitement est destiné aux personnes qui n’utilisent pas de préservatif pour des raisons X ou Y.
Et c’est un traitement toujours par antirétroviraux qui permet d’éviter la transmission du virus du sida.
En fait, c’est un traitement qui se prend soit au long cours soit ponctuellement pour un rapport non protégé et qui permet de ramener la probabilité de transmission du VIH à une probabilité très nulle.
L’avantage de cette PrEP c’est que les patients sont suivis très régulièrement. Ils font renouveler leur PrEP, tous les trois mois, dans le centre. A l’occasion de ce renouvellement de traitement, ils ont aussi un dépistage pour d’autres infections sexuellement transmissibles ce qui permet à la fois un dépistage et un traitement précoce de ces infections transmissibles autre que que le VIH.
Ce qu’il faut retenir sur la contraception et les préservatifs
Alex de ISDD : J’aimerais quand même finir en disant que, même s’il y a un traitement, le message global est « Protégez-vous, ayez une méthode contraceptive courante, une méthode contraceptive de longue durée. Et au début d’une relation protégez-vous avec un préservatif« .
Céline, notre pharmacienne : Alors oui je trouve que ce sont des messages importants effectivement. J’irai plus loin, il ne faut pas hésiter à en parler. Parfois il y a la pudeur qui empêche d’en parler, il ne faut pas hésiter à franchir la porte du cabinet de son médecin traitant, de sa sage-femme, de son pharmacien et de poser des questions pour se renseigner.
Et si jamais vous n’êtes pas bien reçu, ne pas hésiter à « changer de crèmerie » pour avoir des informations fiables.
Céline Verrier Michel, pharmacienne et adjointe en officine
Aussi ne pas hésiter à tester les différentes méthodes de contraception parce qu’il en existe beaucoup et ce n’est pas parce qu’une vous aura provoqué des effets indésirables qu’aucune ne vous convient.
Sources d’information concernant la contraception et la prévention des maladies sexuellement transmissibles
Sources d’information conseillées par notre pharmacienne
Céline, notre pharmacienne :
- le site Ameli, le site de la sécurité sociale qui fait un tableau récapitulatif des différentes méthodes de contraception avec leurs différentes efficacités, efficacité réelle, efficacité théorique. Cliquez ici pour accéder au sommaire sur le contraception du site Ameli.
- Il y a le site choisirsacontraception.fr qui est pas mal fait aussi.
- Le site de AIDES, l’association de lutte contre le VIH, le sida, qui est très bien fait pour donner toutes les informations sur la PrEP et le traitement post-exposition.
Autres sources d’information à voir pour en savoir plus
Le magazine au Féminin a réalisé un dossier très complet sur la question de la contraception. Cliquez ici pour y accéder.
Doctissimo vous propose une présentation des différentes formes de contraception par une gynécologue
Gyn&Co diffuser des témoignages d’adolescentes et une présentation des différents contraceptions
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Ainsi s’achève ce nouvel épisode de « Il suffit de demander » votre agrégateurs de contenus et d’échanges sur tous les sujets sensibles du quotidien.
Comme toujours, si à la lecture de vos commentaires je m’aperçois que j’ai dit une ânerie
ou que j’ai oublié un élément important je vous le ferais savoir à travers ma newsletter et ma page Facebook.
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Inscrivez-vous à notre conférence sur la contraception et les préservatifs en ligne !
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Du moment où nous serons une dizaine, j’organiserai un webinar, une conférence en ligne.
Vous pourrez ainsi poser toutes vos questions en direct et en tout anonymat.
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A très bientôt !